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Soyez
prévenus, cette critique ne sera en rien objective!
Il y a des albums qui parfois vous marquent dans une vie,
eh bien OK Computer c'est le mien. Rien que de vous en parler
j'en frissonne ! Presque chaque morceau de cet album ravive
en moi de nombreux souvenirs, des lieux, des gens, des émotions…
Nous avons ici affaire à une oeuvre unique, l'une
des plus belles de l'histoire du rock, de la pop, et de la
musique en général. D'ailleurs le public ne
s'y est pas trompé à l'époque, le succès
de OK Computer fut énorme, si énorme qu'il causa
presque la séparation du groupe qui ne parvenait plus
à gérer cette situation. Souvent qualifié
par de nombreux medias d' « album du siecle »,
le terme est encore trop faible à mon goût.
« Airbag », ou l'intro parfaite ; on comprend
tout de suite que l'on n'a pas affaire à un simple
album pop-rock, quelque chose de plus s'en dégage,
une ambiance envoûtante, une minutie incroyable dans
les arrangements, et les textes…illustrant cette gaieté
desormais célèbre du groupe (« In a fast
German Car, I'm amazed that I survived, An Airbag saved my
life… »).
Vient ensuite « Paranoid Android », premier single
de l'album. La maison de disque du groupe, Parlophone, eut
peur d'un suicide commercial. En effet le morceau dure presque
7 minutes, et il s'agit bel et bien de l'une des meilleures
chansons du groupe. « Paranoid Android » passe
alors en boucle sur toutes les radios. On le compare au célèbre
« Bohemian Rhapsody » de Queen, à tort
cependant, car même si cette chanson est également
une succession de parties tres différentes et oh combien
pleines de virtuosité, la comparaison s'arrête
là. Radiohead, tout en effectuant un virage avec l'intégration
de l'electronique dans ses morceaux, est bien un groupe rock
et non pas psychédélique ou hard rock mélodique.
Une atmosphère inquiétante s'en dégage,
pleine de folie et d'angoisse. Johnny à la guitare
prouve au monde entier son génie et entre autre, qu'il
joue un grand rôle dans le « son » Radiohead.
Et ca continue, après « Homesick Subterranean
Alien », (presque un entracte), « Exit Music »
vient s'ajouter naturellement à cette avalanche de
morceaux d'anthologie, le titre avait d'ailleurs été
à l'origine composé pour figurer en générique
de fin dans le film « Romeo et Juliette », difficile
de faire plus triste.
Nous arrivons déjà à "Let Down",
plein de beauté, et pourtant on a presque envie de
sauter cette chanson pour pouvoir écouter encore et
encore « Karma Police », et encore et encore,
et encore…
Le bizzarroïde « Fitter Happier » nous offre
un petit intermède avant que le Radiohead Rock fasse
de nouveau surface avec « Electioneering ».
« Climbing Up The Walls » est un morceau très
froid (pas moins de 16 violons renforcent cette ambiance!),
et le thème ne l'est pas moins puisqu'il s'agit d'un
serial killer qui nous épie, tapis dans l'ombre…(and
either way you turn, i'll be there, open up your skull, i'll
be there, climbing up the walls…).
La fin de l'album approche déjà…retour
au calme, mais également à un monde plus réel
avec « No Surprises » qui nous raconte tout en
beauté comment un être humain se tue à
petit feu au travail...(a job that slowly kills you/ bruises
that won't heal…).
Et arrive enfin, bien que trop tôt, « The Tourist
», écrit par Johnny Greenwood qui nous dit en
gros que ce n'est pas la peine de trop foncer dans la vie
(Hey man slow down…), soyons cool, t'as tout compris
Johnny !
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